Ce mercredi 6 avril 2022 avait lieu la cérémonie officielle de prise de commandement au commissariat de Saumur. Le commandant Laure Pilichowsky prend ainsi la suite du commandant Patrick Charbonnier.
La voici bien loin du tumulte de la région parisienne où elle a fait toute sa carrière. Laure Pilichowski a pris la tête du commissariat de police de Saumur mardi 1er février en qualité de commandant divisionnaire fonctionnel. Elle succède à Patrick Charbonnier qui, après avoir occupé ce poste pendant deux ans, a fait valoir ses droits à la retraite en fin d’année dernière.
Originaire de Roanne dans la Loire, Laure Pilichowski est entrée dans la Police nationale à l’âge de 21 ans, en 1989, par vocation ». « C’était encore l’époque où il y avait des quotas de filles dans cet univers très masculin. Il fallait faire ses preuves deux ou trois fois plus que les hommes quand on était une femme, se souvient celle qui a démarré dans la police judiciaire.
Son parcours lui a ensuite fait découvrir plusieurs facettes du métier : du petit commissariat du 10e arrondissement de Paris à la grosse structure de Cergy (450 fonctionnaires) en passant par la brigade de protection des mineurs, Laure Pilichowski a fait ses armes et multiplié les expériences.
« Un choix mûrement réfléchi »
Devenue officier en 1996, elle a grimpé les échelons avec la même envie : défendre les victimes et interpeller les auteurs d’infraction ; marier le préventif et le répressif. Ce qu’elle n’a jamais cessé de faire en gardant toujours un pied sur le terrain, jusqu’à son dernier poste à Gonesse dans le Val d’Oise, où elle était adjointe au chef de circonscription.
Son arrivée à Saumur, un choix mûrement réfléchi, répond à une volonté d’être son propre chef, même si j’ai une hiérarchie au-dessus de moi. J’avais envie de confronter mon expérience dans la gestion humaine et administrative, d’approfondir mes acquis dans une structure à taille humaine.
Nouvelles problématiques
Avec 65 agents en tout sous ses ordres à Saumur (officiers et administratifs), la nouvelle patronne du commissariat va devoir s’adapter à ce nouvel environnement. La densité de population n’est évidemment pas la même qu’en région parisienne. Les problématiques non plus. On était toujours dans l’urgence, avec une forte délinquance liée à l’automobile et une atmosphère de violence très prégnante. En arrivant à Saumur, Laure Pilichowski espère pouvoir basculer du quantitatif au qualitatif avec l’idée de terminer ainsi sa carrière. Pour bien traiter les choses, il faut bien les appréhender. Cela demande du temps.
« Côté flic »
Ce métier passionnant, elle compte l’exercer ici avec la forme d’intransigeante qui la caractérise, en luttant sans relâche contre les trafics de stupéfiants, un fléau contre lequel j’ai très envie de me battre pour ne pas le laisser prospérer, sans oublier les incivilités en tout genre qui pourrissent la vie des gens et participent au sentiment d’insécurité. Ses nouvelles responsabilités, elle l’assure, ne lui feront pas perdre mon côté flic : je veux l’être jusqu’à la fin de ma carrière.